De Berkane à Rabat : Nadia Atiya, une femme berkanaise en première ligne pour les droits des personnes en situation de handicap
Le 14 novembre 2024, à Rabat, l’Union Marocaine des Associations œuvrant dans le domaine du handicap mental (UMAHM) a organisé un atelier national essentiel pour définir les priorités d’action en faveur des personnes en situation de handicap mental et de leurs familles. Cet événement, sous la présidence de Madame Nadia Atiya, a réuni des acteurs associatifs, des experts et des professionnels de diverses régions du Maroc, tous unis autour de l’objectif commun : améliorer la mise en œuvre des droits des personnes handicapées et leur garantir une intégration pleine et entière dans la société.
L’atelier s’inscrit dans un contexte de plus en plus urgent. Si des progrès ont été réalisés ces dernières années, il reste encore beaucoup à faire. En effet, les participants ont souligné plusieurs défis importants : le retard dans la mise en œuvre des politiques publiques, la lenteur de certains processus législatifs, mais aussi l’absence de vision cohérente et intégrée pour garantir l’accessibilité et l’égalité des chances pour les personnes en situation de handicap.
Lors de son discours d’ouverture, Nadia Atiya, présidente de l’UMAHM, a rappelé l’importance d’une approche coordonnée et intégrée pour répondre aux besoins spécifiques des personnes handicapées. « Nous devons aller au-delà des intentions et passer à l’action. Nos engagements doivent se traduire par des programmes concrets, mieux structurés, qui impactent réellement la vie des personnes handicapées. Il en va de leur dignité et de leur pleine participation à la société », a-t-elle insisté.
Plusieurs points essentiels ont émergé au cours des discussions, touchant à des domaines aussi variés que l’accès à l’éducation, l’emploi, la santé, l’accessibilité, et bien sûr, l’accès à la justice. Les participants ont unanimement souligné la nécessité de renforcer les programmes de soutien social, de les intégrer davantage dans le cadre de la protection sociale et d’améliorer la réhabilitation professionnelle des personnes handicapées. L’accès aux soins, à la formation et à l’emploi, tant dans le secteur public que privé, reste un défi de taille.
Mais l’un des enjeux les plus importants demeure l’accessibilité des services publics et privés, qu’il s’agisse des infrastructures physiques, des transports, ou des services de santé. En effet, la question de l’accessibilité sous toutes ses formes – tant matérielles que numériques – est cruciale pour permettre une intégration effective des personnes handicapées dans la société.
L’atelier a aussi mis en lumière la nécessité de renforcer la capacité juridique des personnes handicapées, en particulier pour la gestion des affaires financières, des contrats et des décisions familiales. Le manque d’accès à la justice reste une barrière majeure, et il est urgent de trouver des solutions concrètes pour garantir à chaque personne la possibilité de faire valoir ses droits.